La métacognition désigne généralement les processus mentaux qui nous permettent de prendre du recul sur nos propres activités mentales - qu'il s'agisse de mémoriser, de réfléchir ou de réguler nos émotions - en mobilisant des connaissances sur soi et des stratégies d'action.
Autrement dit, c'est la conscience et le contrôle que nous avons de nos représentations et de nos actions. On parle souvent de "penser la pensée". Le modèle le plus utilisé pour comprendre ce phénomène est celui de Nelson & Narens (1977). Il distingue quatre composantes :
- La tâche : c'est l'activité sur laquelle porte notre réflexion. Par exemple, parler avec une amie.
- La conscience métacognitive : c'est la capacité à s'auto-évaluer pendant que l'on réalise la tâche. Dans notre exemple, se demander : "Est-ce que ce que je raconte l'intéresse ?"
- La représentation métacognitive : c'est l'interprétation que l'on se fait de la situation. Par exemple : "Je pense que je l'intéresse, car elle me pose des questions à ce sujet."
- Le contrôle métacognitif : ce sont les actions mises en place pour influencer la situation. Ici, cela pourrait consister à demander explicitement à son amie si elle souhaite continuer sur ce sujet ou en changer.
Ce modèle montre que nos capacités métacognitives sont directement liées à l'activité en cours. Si je continue à parler sans me demander si mon amie est intéressée, je risque de l'ennuyer sans m'en rendre compte.